Willy Blanchard, le Dakar en ligne de mire...

Willy Blanchard, le Dakar en ligne de mire…

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Willy Blanchard, un enduriste breton souhaite vous faire partager son aventure au Rallye Merzouga, et je me suis dit que ça pourrait finir de convaincre quelques esprits hésitants de participer à ce type d’épreuves. Avant de vous livrer l’interview réalisée par Damien de chez Planet’Yam Rennes à son retour, je vous pose le décor : 42 ans, marié, deux enfants, artisan maçon, il découvre la compétition en G1 avant de faire quelques courses en Championnat de France 49.9 (dont la finale du Championnat de France où il fera troisième) et de passer en course de côte avec une 250 RGV. Jusque-là rien de bien extraordinaire. C’est la découverte de l’Enduro qui l’a pris dans l’engrenage, Championnat de Bretagne, Ligue 3, Ligue 2, Trèfle Lozérien, Rand’Auvergne, l’Aveyronnaise Classic (800 pilotes au départ !!) de là, on comprends mieux l’envie de passer au stade suivant, les rallyes avec forcément le Dakar en ligne de mire…

Willy Blanchard, le Dakar en ligne de mire...

Salut Willy Blanchard tout d’abord comment te sens-tu ?

MIEUX. J’ai récupéré physiquement mais mon cerveau est toujours dans les dunes. Quand je suis devant ma télé le soir après ma journée de travail, c’est elle qui me regarde et ma tête est encore là-bas.

Cette « first experience », c’était comment ?

GRANDIOSE. Tant au niveau de l’organisation avec Monsieur Chaslin et la préparation des motos. La découverte d’un nouveau continent, d’un nouveau pays, le Maroc. La chaleur, le sable, l’immensité, tout cela confondu te met une « pression ».

Comment as-tu abordé tes premières dunes ?

Serein et confiant parce que c’est la découverte et au bout de 2 kilomètres et de la quatrième bûche… tu te demandes ce que tu fais là et comment tu vas faire pour la suite. Après tu apprends au fur et à mesure, tu écoutes les conseils des pros (Sala, Brucy, Chaslin), tu fais un mix et le lendemain tu repars la poignée en coin, tu retombes autant mais tu vas plus vite et plus haut.

Tu as connu des galères sur ce Merzouga ?

ENORMES. Tant au niveau de la lecture du terrain : cailloux, sable, herbes à chameaux…qu’au niveau mental : l’immensité et le fait de toujours rouler tout seul. Tu es sans cesse en train de te demander si c’est bon, si la direction que tu suis est la bonne car si ce n’est pas le cas, il va falloir tout refaire dans l’autre sens et quand tu es usé physiquement c’est vraiment dur. Mais petit à petit la confiance vient et tu avances.

Un truc qui t’a marqué ?

L’immensité du vide. Tu te retrouves au milieu de nulle part, tu ne sais pas où tu es et il n’y a qu’un seul truc qui peut te sortir de là : ton road book. Les paysages étaient MAGNIFIQUES.

Une anecdote peut-être ?

Quand je suis rentré pleine face dans la tempête de sable avec un pilote espagnol qui me dit : si tu tombes tu klaxonnes, si je tombe, je klaxonne et on va s’en sortir ! ROULE… Essayer de faire du trial avec une moto de rallye dans une tempête de sable quand tu ne vois pas à plus de 2 mètres… Superbe expérience.

Quel est ton meilleur souvenir dans cette aventure ?

L’arrivée des étapes !! quand je voyais ma femme, Monsieur Chaslin et le reste du Team. Là, tu te dis que tu as accompli quelque chose. Je garde aussi toutes les rencontres et les rapports humains avec Monsieur SALA, Monsieur BRUCY, Cervantes, Adrien Metge et d’autres pilotes internationaux humbles, accessibles, humains et compatissants.

Willy Blanchard, le Dakar en ligne de mire...

Es-tu prêt à repartir ?

BIEN SUR, dès demain et dans les mêmes conditions, tout était parfait. Il me manquait juste de l’expérience dans le sable et dans les dunes. Même dans la galère c’était top et j’ai pris du plaisir tellement tout est surdimensionné : la chaleur, les paysages… etc.

C’est quoi ton programme moto maintenant ? on te revoit entre les banderolées bretonnes ?

Programme : rachat d’un 450 YAM, endurance pour cet été et cet hiver : courses de sable.

TRIBUNE LIBRE, dis nous ce que tu veux.

Un GRAND MERCI au PROFESSEUR CHASLIN pour la préparation de la moto qui était au TOP et également pour ses coups de pompes dans le cul tout en douceur pour me rebooster….heureusement qu’il était là. Delphine mon épouse m’a aussi beaucoup aidé dans les moments durs. Merci aussi à toi Damien  pour tout ce que tu as fait « dans l’ombre ». Merci à Thomas de chez Maxxess Rennes pour ses conseils au niveau des achats de l’équipement. Sans oublier le soutien quotidien des gens qui m’ont suivi et qui ont cru en moi. Si financièrement c’était possible, je repartirais dès demain. Une course dure, magnifique, inoubliable. »

Vous l’avez compris, on retrouvera Willy Blanchard sur des manches du Championnat de France des Sables qui arrive à grand pas, avant d’autres aventures de la même grandeur que celle-ci !