par Agréable surprise que les pneus ContiSportAttack 3 ! Déjà ils sont beaux avec leur marquage ContiSportAttack sur la bande de roulement et de jolies sculptures qui vont jusqu’à quelques millimètres des flancs, ce qui laisse penser que l’adhérence sous la pluie sera assurée même plein angle, ce qui est loin d’être le cas de tous les pneus typés hypersport ! Le tarif est également correct puisqu’on est aux environs de 250 euros pour un train complet (120/60ZR17 et 180/55ZR17).
L’aspect technologique, sur le papier
Avant de les essayer, j’ai épluché le communiqué de presse de la marque qui laisse présager de bonnes choses, un pneu «prêt à rouler», grâce à la technologie «TractionSkin» c’est-à-dire sans paraffine et donc sans rodage, une montée en température rapide, la technologie «RainGrip» qui a été remaniée afin d’augmenter encore l’adhérence sur route humide, une nouvelle technologie «GripLimitFeedback» qui, comme son nom l’indique doit permettre un bon retour d’information lorsque l’on est sur l’angle et apporter une tenue de route parfaitement stable, quelle que soit la vitesse ! Enfin, la bande centrale des pneus ContiSportAttack 3 a été améliorée afin d’augmenter la longévité du pneu et réduire les excès de chauffe, n’oublions pas qu’il s’agit d’un pneu route fait pour fonctionner à 70°C au maximum, et qui est également adapté pour des débuts sur circuit, au-delà, il faudra passer sur les ContiRaceAttack ou ContiTrack. Ça, c’est le communiqué de presse et je n’en ai jamais vu un critiquer le produit qu’il est en train de nous vanter. J’ai donc continué ma recherche d’information et trouvé une vidéo d’un test de ces pneus par Freddy Foray sur le circuit d’Alès. L’avis est forcément positif, mais vu ce qu’il fait avec, je vais avoir de la marge…
L’essai routier est convaincant !
Passage chez Pist’On Bike à Liffré pour monter les pneus ContiSportAttack 3 sur mes jantes, équilibrage ok. Ils seront montés sur mon Monster S4, la pression est donc calée à 2.2 devant et 2.4 derrière, et c’est parti… D’entrée de jeu, ils mettent en confiance, prennent l’angle qu’on leur demande, sont précis, j’ai profité de l’aide d’un tracteur qui n’avait que faire des priorités pour tester un freinage appuyé : rien à redire, le pneu n’a pas bougé malgré l’état de la route. En accélération aussi, c’est propre et sans surprise, certes ma Ducati ne sort pas 200cv, mais il y a bien assez de couple pour les mettre à mal et elle n’a surtout pas l’ombre d’une quelconque assistance électronique : pas d’ABS, ni autre Traction Control… Restera à les tester sous la pluie et voir leur durée de vie, mais vu ce qu’ils ont pris sur piste, je pense être tranquille un bon moment !
Sur circuit avec Team Moto Sport 56
Le vrai test a eu lieu le 8 avril au roulage organisé par la Team Moto Sport 56 sur le circuit de Fontenay-le-Comte, les pneus sont descendus aux pressions préconisées par Continental, c’est-à-dire 2.1 devant et 1.8 à l’arrière. Pas de couvertures chauffantes, on roule en «Débutants» pour se remettre dans le bain et éviter de jouer les chicanes et ça permettra de voir s’ils chauffent aussi vite qu’annoncé. De toute façon le roulage était complet, impossible de changer de groupe ! Après avoir jouer au photographe lors des deux premières sessions, j’ai enfilé la combinaison pour rejoindre les copains. Dans mon groupe Vincent Charteau avec sa Kawasaki 750 ZXR, puissance proche de ma Ducati, sauf que lui chauffe ses pneus… On part, il me double dans le premier tour et je prends sa roue avant de me souvenir que je pars pneus froids, je rends la main le temps d’oublier et de remonter sur lui. Il finira tout de même devant. Les pneus ont fait le boulot et sont montés étonnamment vite en température (heureusement), il me reste à améliorer la position (j’ai d’ailleurs découvert l’intérêt des photos pour les pilotes entre les sessions…).
Des sessions en toute confiance
Deuxième session, cette fois-ci je prends la CamBox pour avoir un souvenir vidéo et aussi une idée des chronos. On repart à nouveau roues dans roues avec cette fois Sylvain et son Hornet également en ligne de mire. Entièrement confiant dans les pneus, je les oublie complètement, je suis les deux quatre cylindres, m’embrouille dans les vitesses, les perds de vue et remonte le ZXR pour le passer et descendre des chronos en 1’24 environ, le Hornet s’est enfui. Les pneus s’usent proprement, boulochent un peu, parfait. La dernière session se fera après une légère averse, j’espérais pouvoir tester les pneus sous la pluie, mais non la piste est sèche, par contre nous ne sommes que sept ou huit à nous élancer, dont le Hornet qui part devant moi, quatre cinq tours pour le rattraper, le passer et ne pas le revoir (il prétextera une panne d’essence, le bougre !).
Un comportement sain
Pas de chronos lors de la dernière session mais, vu les sensations, ils ont dû descendre de quelques secondes, surtout à la fin quand j’ai réussi à voir, enfin apercevoir, les trajectoires de Jimmy Ollivier (organisateur et marshall), les 1’20 ne doivent pas être loin, et les pneus n’ont pas bronché, aucun signe de mouvement, de flou, de glisse, rien, la limite semble bien loin ! En somme, ce sont de parfaits compagnons avec un comportement sain, l’idéal pour apprendre et se concentrer sur son pilotage !
Un plaisir maximum
Le bilan de ces essais est clair, les ContiSportAttack 3 ont un gros potentiel. Sur route les pneus ContiSportAttack 3 font parfaitement leur travail et sont parmi les meilleurs pneus que j’ai pu monter sur cette moto. Ce sont ceux qui m’ont le plus mis en confiance avec les Pirelli SC2 mais avec, en plus, la confiance que l’on peut accorder aux rainures en cas de revêtement humide, même très humide. L’essai sur piste a permis de confirmer que les qualités d’adhérence des ContiSportAttack 3 dépassent tout ce qu’on pourra leur demander en usage routier et que, sur circuit, ils permettent déjà de tenir un bon rythme pour un plaisir maximum. Prochain test grandeur nature, à la Course de Côte de Saint-Alban le 5 mai 2019 !
Suggestions de lecture de tests produits :
– HJC i50, aussi discret en Motocross qu’en Supermotard
– HJC i70, du très bon pour moins de 250 euros
– Tracker GPS : le Monimoto face à l’Invoxia
