Trofeo Rosso 2021 🔐

En quelques verbes, voici comment j’ai vécu le Trofeo Rosso 2021, vingtième édition de cette manifestation dédiée principalement aux motos italiennes, du 16 au 18 juillet sur le Circuit Val de Vienne.

ACHETER  

Il y a quelques stands marchands sur le site, on pouvait rentrer chez soi avec une réplique de Ducati Supermono à 7000 € ou avec ce joli cyclomoteur Moto Guzzi Dingo Granturismo.

ADMIRER  

On en prend plein les yeux à chaque croisement d’allées, pendant trois jours. Des machines que l’on ne voit pas tous les jours comme cette Laverda 750 ou cette Benelli six cylindres. On peut aussi s’extasier devant les détails techniques de bien des motos.

BRÛLER  

Malheureusement deux machines seront victimes d’un départ de feu sur la piste. Sans trop de gravité à chaque fois, la mousse des extincteurs faisant plus de dégâts que le feu lui-même. Un chiffon oublié dans le bas du carénage dans un cas, un pot carbone qui explose dans l’autre.

COMMENTER  

A chaque fin de session un petit débriefing permet de faire le point. C’est toujours utile d’avoir un œil averti en bord de piste pour aider.

CONTRÔLER  

Toute manifestation commence par des contrôles, administratif et technique. Pour l’administratif l’équipe du Trofeo est bien rodée. Pour le technique c’est le Club Benelli France qui s’en charge.

CHUTER  

Il y en a eu des chutes. Beaucoup trop pour une démonstration, le Trofeo Rosso n’est pas un roulage d’entraînement. La Pantah de Loulou ira au sol dès le début de la toute première session. Heureusement, elle pourra repartir et rouler les deux jours suivants après réparation : l’équipe organisatrice retire les bracelets pilote/machine jusqu’à nouvelle présentation de la moto au technique. Là, c’est le hublot de niveau d’huile qui aura été le plus difficile à remplacer.

ECOUTER  

Ecouter le briefing, bien sûr ! Dès huit heures le matin du premier jour. A l’issue du briefing une pastille est collée sur le casque, obligatoire pour accéder à la piste.

MECANIQUER  

Personnellement, j’ai horreur de faire ça « au cul du camion »… Je préfère largement travailler chez moi, au calme avec une table élévatrice et un bon outillage. D’autres adorent ça, ça fait partie de leur plaisir, d’autres encore s’en passeraient bien mais c’est parfois nécessaire.

MONTRER 

Certains viennent piloter, d’autres ne savent pas faire, leur motivation est ailleurs. Moi je suis venu pour montrer que la marque FB Mondial existe encore et ma petite machine a eu du succès. Je n’ai eu que des compliments, aucune remarque perfide sur la fabrication en Chine. De m émoire de contrôleur technique, aucune Mondial, ni ancienne, ni moderne n’était venue rouler au Trofeo avant la mienne.

PILOTER  

Alors là, il y a du niveau dans certaines séries. Certains pilotes roulent en compétition, Mickaël Latour a couru en Monsters Race pendant plusieurs saisons avec une Benelli TNT. On l’a vu notamment à Fréhel. On devrait le revoir à Saint-Thurial avec cette jolie Benelli Quattro, en Moto Classic.

RÊVER  

On peut admirer, mais aussi rêver. Mon voisin de paddock est venu avec trois Ducati 500 twin parallèle, dont deux Desmo. Ma femme en avait commandé une dans ses jeunes années mais n’avait pas pu concrétiser l’achat. Gentiment, ce voisin lui a proposé d’essayer la GTL dans le paddock.  Ma femme a décliné l’offre, elle préfère continuer à rêver, longtemps après.

TRICHER  

Ce n’est pas joli, joli… On peut tomber d’accord là-dessus. Mais je l’ai fait quand même pendant les runs « Inferno », des runs d’accélération sur 200 mètres le samedi soir. Les années passées il y avait toujours un monocylindre à se présenter, une Aermacchi, une Ducati, voire un petit twin Moto Morini. Mais en 2021, que des grosses motos pour affronter ma petite 250 de 23 chevaux ! Alors j’ai triché trois fois en anticipant un peu le lâcher de foulard. Et j’ai perdu trois fois après avoir mené sur deux ou trois mètres…

Texte : Didier Le Don ; Photos : Michèle Le Don

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