La crise sanitaire bouscule le marché des 2-roues 🔐

En 2020 les ventes de motos neuves ont reculé tandis que celles des vélos et des trottinettes électriques ont littéralement explosé.

Désormais les véhicules électriques sont regroupés sous l’abréviation NVEI (nouveaux véhicules électriques individuels). Ils regroupent les trottinettes, gyropodes, gyroroues, hoverboards et skateboards électriques. Les vélos électriques en sont exclus (VAE ou vélos à assistance électrique) car leur moteur se déclenche grâce à une impulsion musculaire.

Le marché de la moto est désormais distancé par celui des NVEI et des VAE !

En 2020, 122.000 gros cubes neufs ont été vendus soit 3% de moins qu’en 2019. 56.500 motos et scooters 125 cc et 11.300 3-roues sont venus compléter ces ventes. C’est sans aucun doute la crise sanitaire qui est à l’origine de ces mauvais chiffres mais 2 autres facteurs ont été déterminants : la cyber attaque subie par HONDA et la transition EURO 4 à EURO 5 obligeant le retrait d’anciens modèles alors que l’arrivée des nouveaux était retardée par la crise sanitaire. Ces difficultés ont soutenu les ventes de motos d’occasion. Surtout les routières et les roadsters, aussi les scooters de 125 cc et plus.

Le marché des ventes de scooters 50 cc neufs a mieux résisté que celui des motos (mais seulement 80.000 ventes en 2020) car il a répondu à un besoin accru de mobilité individuelle. Depuis mars 2020 beaucoup de citadins ont délaissé les transports en commun, et ces engins sont accessibles dès 14 ans ou seulement avec le permis B, ils ne sont pas très onéreux. Les 50 cc à vitesses répondent moins à ces nouveaux besoins. Seulement 17.000 ventes en 2020 et 2021 laissent peu d’espoir de reprise. Le passage à la norme EURO 5 est coûteux et compliqué pour ces petites motos. L’avenir de certaines marques devient même incertain sur nos marchés européens.

2020 marque l’arrivée massive des NVEI

Les chiffres donnent le tournis : 640.000 trottinettes électriques vendues dans notre seul pays (seulement 40.000 en 2016) sur un total des 800.000 NVEI auxquels il faut ajouter 510.000 VAE (contre 140.000 en 2016). Et la hausse se poursuit en 2021.

Avec les achats des années précédentes ce sont 2 millions de nouveaux utilisateurs qui sont arrivés sur nos routes. Délaissant les transports en commun et préférant l’autonomie et le grand air (des centres-villes !), ils ont trouvé un bon moyen de répondre aux exigences de distanciation physique et de mobilité.

Point sur la réglementation des nouvelles mobilités

Les NVEI sont intégrés au Code de la Route depuis octobre 2019 (un présage ?). La règlementation exige d’être conçu sans place assise, pour une seule personne de plus de 12 ans, interdit au transport de marchandises et équipé d’un moteur non thermique bridé à 25 km/h. Leur circulation doit se faire sur les pistes cyclables si elles existent ou uniquement sur les voies limitées à 30 ou 50 km/h. Sur les trottoirs il faut les tenir à la main, donc ne pas les utiliser comme moyen de transport. Le port d’un casque audio est interdit. Hors agglomération : le conducteur doit obligatoirement porter un casque, si l’engin n’est pas doté d’équipement rétro-réfléchissant le conducteur doit porter un gilet de haute visibilité, les feux de position doivent être allumés de jour comme de nuit.

Rappel : si l’engin dépasse 25 km/h et/ou si on peut y être assis il doit être considéré comme un cyclomoteur, homologué comme tel puis immatriculé.

L’assurance est obligatoire pour les NVEI

Considérés comme des véhicules terrestres à moteur tous ces véhicules électriques (au contraire des VAE qui restent associés à des cycles classiques) sont soumis à l’assurance obligatoire afin de couvrir les dégâts matériels et corporels qu’ils pourraient causer à des tiers (piétons, cyclistes, autres usagers des NVEI). L’assurance habitation ne peut pas couvrir cette obligation car elle exclut les engins qui dépassent 6 km/h.

La souscription d’un contrat d’assurance sera possible uniquement si le NVEI est conforme à la loi et aux normes du constructeur (vitesse, poids, puissance), pour un usage privé et les trajets professionnels en dehors de toute livraison de marchandises. Le souscripteur doit être le propriétaire de l’engin assuré (facture et certificat de conformité réclamés) et être désigné comme conducteur.

En cas d’accident causé sur la voie publique, si le conducteur n’est pas assuré (ou si l’engin n’est pas ou plus homologué) le Fonds de Garantie des Assurances Obligatoires (FGAO) indemnisera les victimes puis réclamera les sommes versées majorées de 10 % au responsable de l’accident.

Assurances LE NALIO vous recommande donc de bien sélectionner votre achat afin d’être assurable. Vous trouverez des informations très utiles sur les véhicules en vente et leurs nouveaux usages sur le site de la Fédération des Professionnels de la Micro Mobilité (FP2M) et sur celui de la Prévention Routière.

Texte et photo : Assurances Le Nalio

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